J’ai joué : Black Sword Hack

Premier article d’une série de compte-rendus sur ce que les jeux de rôle que j’ai joué récemment, en tant que joueur ou MJ, ont pu m’apporter ou m’apprendre. J’avais commencé à écrire dans l’ordre chronologique, mais comme le jeu est actuellement en financement participatif sur Ulule autant lui faire un peu de pub, il le mérite.

Partie jouée en en tant que MJ, au club La Boîte à Chimères à Paris. Comme j’avais commencé à lire le SRD gratos en anglais et qu’il m’avait bien inspiré, je me suis proposé pour une partie au pied levé en remplacement d’un camarade MJ en gros manque de sommeil. Le pari de la Sword & Sorcery Moorcokienne sauce OSR est particulièrement bien tenu. Comment et pourquoi ?

Un système simple

Le système est pas mal orienté sur la bagarre, il est en tout cas fonctionnel et va à l’essentiel : six caractéristiques qu’on peut tester au d20 en roll under, des dés de dégâts et des PV, ça tourne bien sans superflu, et l’équilibrage n’est pas aux fraises. Le petit plus, c’est le « Doom die » (le Dé du Destin) qui permet des actions héroïques au risque de sonner la destinée fatale du personnage qui y ferait trop appel. Petit détail que j’apprécie : le MJ n’a quasiment pas besoin de tirer les dés. Ca repose, et les joueureuses ont bien plus la sensation d’avoir leur destin en main.

Ca fourmille d’idées

La simplicité d’un système, c’est sympa, ça permet de ne pas gripper la partie, c’est déjà bien. Mais la force de ce Black Sword Hack, c’est les idées qui fourmillent à la lecture de ses tables aléatoires ou de son bestiaire. En quelques jets bien sentis, les personnages sont caractérisés par une naissance marquante, des armes très typées et des capacités avec une grande force d’évocation. La création de personnage est rapide et permet de très bien typer son futur (anti)héros.

Pour mener, je n’ai eu qu’à m’inspirer de quelques unes des idées diffusées ici et là : une cité dérivante flottant dans les airs laisse chuter une partie de ses ruines dans une région inhospitalière peuplée par des mangeurs de chair. Une sorcière rouge accompagnée d’inquiétants chasseurs aveugles, ainsi qu’un riche aristocrate d’une cité au bord de la guerre civile (l’employeur des PJ) veulent y récupérer une arme runique.

Je récupère un floor plan d’un scenario de D&D4 pour la partie exploration, le bouquin m’a donné des PNJ et des monstres, une arme magique aux pouvoirs effrayants et trois factions. Il ne reste plus qu’à voir avec qui les PJ vont s’allier, qui ils vont trahir et les confronter à quelques danger supplémentaires et le tour est joué.

Et ça a super bien marché, expérience très concluante, alors que je n’avais qu’un fichier en anglais consulté sur téléphone portable pour m’en sortir. C’est dire que la VF est déjà commandée et que j’attends le bouquin avec impatience.

Pourquoi c’est super ?

Avec une remarquable économie de mots et de place, le Black Sword Hack vous donne des mécaniques simples mais bien huilées, de quoi typer en quelques minutes des personnages-joueurs tout à fait dans le ton, des idées de faction bizarres et décadentes et des graines de scénarios par dizaines.

Et pour Glorantha ?

Si vous voulez introduire dans le Black Sword Hack de l’authentique magie gloranthienne, ça va vous demander un peu de travail et je suis pas certain que ça en vaille la peine. Il sera par contre très facile de peupler votre Black Sword Hack de broos, d’escargot-dragons et d’adeptes de Maran Gor montées sur des dinosaures, ou encore d’envoyer les PJ vers une copie quasi-conforme des plaines de Prax ou du Royaume de l’Ignorance.

Black Sword Hack, de Kobayashi, chez The Merry Mushmen. Merci à eux !

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